La vie de Galilée

de Bertolt Brecht
Collectif Nunc théâtre
du 25 octobre au 13 novembre 2011

jeu : Jo Boegli, Isabelle Bonillo, Hélène Cattin, Hubert Cudré, Jean-Gabriel Chobaz, Frédéric Jessua, Clément Reber, Anne Vouilloz, Claire Wenger, Arthur Campardon et Guy-Baptiste Jaccottet (Andréa Sarti, enfant)

mise en scène : Jo Boegli
scénographie : Olivier Company
lumières : Jean-Pierre Potvliege
costumes : Whitney Juriens
maquillages : Nathalie Mouchnino
attachée de Presse : Corinne Uldry
administration : Anne Caldelari Stürner

La vie de Galilée a été écrite de 1938 à 1939 durant l’exil de Bertolt Brecht au Danemark. Les journaux venaient d’annoncer la nouvelle de la fission de l’atome d’uranium par le physicien Otto Hahn et ses collaborateurs. Brecht, à travers Galilée, nous interroge sur la responsabilité des savants, des gens au pouvoir, de l’homme de la rue, face à une découverte et l’utilisation de celle-ci.

« Nous sommes le 10 janvier 1610. L’Humanité note sur son journal : ciel supprimé » dit Galilée à son ami Sagredo. Cette nouvelle vision du monde remet en question tout le fonctionnement de la société…et, selon les autorités ecclésiastiques, l’existence de Dieu.
Galilée ne peut se taire et souhaite faire connaître au plus grand nombre sa découverte et par là « démocratiser » les sciences. C’est oublier que l’Inquisition passe au crible toute pensée nouvelle qui pourrait ébranler l’ordre établi par l’Eglise et les riches propriétaires terriens.
Entre enthousiasme et silence forcé, Galilée attend son heure pour livrer ses "Discorsi" .
"Malheureux le pays qui n’a pas de héros" dira son disciple Andréa alors que Galilée vient de se rétracter devant l’Inquisition, "Non: malheureux le pays qui a besoin de héros", répond Galilée.

Dans La vie de Galilée Brecht s’intéresse à la perplexité des rapports qu’entretiennent sciences, économie et pouvoir. Ces rapports peuvent bien évidemment s’étendre au monde artistique, sportif, social, etc. Il met également en jeu l’éthique dans l’exercice d’une profession, d’une fonction. Brecht, dans la scène de la dernière rencontre entre Galilée et son élève, Andréa Sarti, nous montre l’astronome devenu aveugle mais d’une pleine lucidité sur les enjeux de sa rétractation et l’avenir des sciences et des chercheurs.