Je pense à Yu

de Carole Fréchette
Compagnie Marin

du 3 au 22 décembre 2013
avec
Caroline Althaus, Selvi Pürro et Julien George

mise en scène : François Marin
scénographie : Elissa Bier
costumes : Scilla llardo
lumières : William Lambert
Maquillage : Séverine Irondelle
Régie générale : Nicola Frediani
Administration : Claire Félix
Photographie : Mercedes Riedy
Graphisme : Erika Irmler

Yu Donjyue, un prisonnier politique chinois, est enfin libéré après avoir purgé une peine de dix-sept ans pour avoir lancé, avec deux camarades, de la peinture rouge sur le portrait de Mao pendant les évènements de la place Tiananmen, en 1989. Madeleine est intriguée, bouleversée, bien plus qu’elle ne l’aurait cru par cette information qu’elle a lue dans l’entrefilet d’un journal. Ex-militante, elle se surprend à vouloir comprendre le sens de ce geste d’une incroyable audace et puissance accompli par Yu, à reconsidérer ce qu’elle a elle-même fait de sa propre vie entre 1989 et 2006, entraînant dans cette entreprise un voisin ainsi qu’une étudiante chinoise à qui elle donne des cours de français. Au fil de son enquête, Madeleine réinterroge les notions de résistance, de combat et d’engagement.

Carole Fréchette confie : « L’histoire de Yu nous questionne sur ce qu’il faut faire pour faire avancer les choses. Quels gestes doit-on faire ? Quand doit-on être raisonnable ? » Située au carrefour de la grande et de la petite histoire, l’action de Je pense à Yu renvoie chacun à son propre rapport au monde, à ses espoirs ou illusions perdues, à ses forces ou à ses faiblesses.

Dix ans après avoir mis en scène Le Collier d’Hélène, François Marin retrouve avec Je pense à Yu la langue fine et sensuelle de Carole Fréchette, son univers fervent, pour les faire vibrer avec sensibilité dans une esthétique épurée.