Le lanceur de dés au dernier soir sur cette terre

de Mahmoud Darwich
Cie Mezza-Luna
du 29 novembre au 18 décembre 2011
mise en scène : Dominique Bourquin

Mahmoud Darwich :

« J’ai choisi d’être un poète troyen. Je suis résolument du camp des perdants. J’incline à dire cette défaite; mais il n’est pas question de reddition.
J’ai choisi d’être le poète de Troie parce que Troie n’a pas relaté son histoire. Et nous n’avons pas à ce jour relaté la nôtre.
J’aime la poésie parce qu’elle nous fait don d’une force, même fictive. Pourquoi le geôlier ne chante-t-il pas ? Le captif chante parce qu’il est seul avec lui-même, alors que le geôlier n’existe qu’avec l’autre qu’il garde. Il veille tant à l’isolement du captif qu’il en oublie sa propre solitude. »

Ecoutez-vous de la musique en écrivant ?

« J’en écoute et lui dérobe des choses, Je lui vole du sens. J’écoute de la musique non chantée et je me retrouve en train de lui écrire des paroles. »

Vous écrivez dans une pièce fermée ou n’importe où ?

« Je préfère une pièce fermée et étroite. »

Disposant d’une fenêtre ouverte ?

« Ouverte et avec vue, de préférence sur un arbre. »