en résidence au
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Prochains spectacles

 

 

de Annie Baker

 

du 5 au 24 janvier 2016 Pulloff théâtres — Lausanne

mardi, jeudi et samedi à 19h, mercredi et vendredi à 20h00,
dimanche à 18h, relâche le lundi.

 

En tournée

du 29 janvier 2016

Le Reflet — Vevey

 

 

 

 

 

 

de Annie Baker

traduit de l'anglais par
Geoffrey Dyson
et
Antoinette Monod
Une production du Théâtre Claque — Lausanne

 

Pour la saison de théâtre 2015-2016, le Théâtre Claque revient à ses premières amours, la traduction et la création d’un texte inédit en français, écrit par une auteure anglophone contemporaine majeure. Avec seulement quelques pièces à son actif, Annie Baker est devenue l’une des auteures américaines les plus jouées. En même temps elle frappe par son approche originale et insolite. En 2014, Cinoche a gagné le Prix Pulitzer de la Meilleure Pièce de l’Année.

 

Annie Baker souhaite que la vie représentée sur scène soit tellement vive, tellement naturelle, et émotionnellement précise que cela s’imprègne subrepticement dans l’expérience viscérale du spectateur. En se basant sur l’immédiateté de conversations écoutées à la dérobée, elle est devenue la pionnière d’un style de théâtre qui paraît aussi peu théâtral que possible, tout en utilisant les outils de la scène pour attirer l’attention du spectateur.

 

Cinoche se déroule dans une petite salle de cinéma délabrée dans le comté de Worcester, Massachusetts. Mais le point de vue est à l’opposé des spectateurs. Le public est assis là où l’écran de cinéma serait suspendu; les rangées de sièges du cinéma sont donc disposées face au public : une mise en abîme scénographique.

 

Cinoche a trois personnages principaux: Rose, la projectionniste ; Sam, un placeur/nettoyeur de trente-cinq ans et Avery, un jeune cinéphile tatillon qui est le nouveau protégé de Sam, armés de balais et de serpillères. La plupart des scènes se déroulent dans les passages à vide entre les séances, quand Sam et Avery passent et repassent dans les travées du cinéma vide avec leurs accessoires, discutant des films et de la vie.

 

Comme toutes les pièces d’Annie Baker Cinoche contient des éléments très réalistes — des scénographies minutieusement vraisemblables, l’absence évidente de toute action à dessein, mais le résultat n’est pas naturaliste. Malgré les apparences, cette écriture n’est pas une tentative d’imiter la vie, mais plutôt un zoom en avant où l’on peut focaliser sur les petits détails de la vie quotidienne si révélateurs. L’effet devient une suite d’exclamations : « Tiens, regarde ça ! Et ceci ! Et cela ! Et encore ceci ! » On peut décrire l’œuvre d’Annie Baker comme étant ancrée dans un formalisme d’avant-garde avec des perspectives incroyablement humaines et profondément psychologiques.

 

 

Intentions de mise en scène

 

Une fois de plus, ma mise en scène sera la plus sobre possible et reposera surtout sur le jeu des comédiens. Une des clés de la compréhension de l’aspect insolite de l’écriture de Annie Baker est que ses dialogues paraissent ne pas être construits. Ils contiennent tous les faux démarrages, tous les mots bouche-trou, toutes les notions en oblique ou toutes les expressions tortueuses d’un dialogue de la vraie vie. Le défi pour les comédiens sera de désapprendre leurs habitudes de livrer des discours pensés, posés et construits. Ou plutôt le défi sera d’apprendre comment livrer un dialogue qui semble ne pas être pensé, posé et construit, mais qui l’est pourtant, d’une manière avec laquelle les comédiens sont peu familiers.

 

Cette approche archi naturaliste devra être trouvée dans toutes les activités physiques que réclame chaque rôle.

 

Cette recherche du « naturel bakerien » peut être très déconcertante pour des comédiens, car cela ne correspond pas au jeu « naturaliste » que les comédiens ont l’habitude de produire lorsqu’on leur demande un jeu « naturel » .

 

La majeure partie de notre recherche pour la mise en scène de « Cinoche » sera consacrée à trouver comment produire ce « naturel bakerien » au niveau du dialogue et du corps.

 

Distribution

 

Rose
Sabrina Martin
Sam
Matthias Urban
Avery
Karim Marmet
Skylar
Simon Labarrière
l’Homme qui rêve
Jean-Marc Morel


 

 

 

mise en scène
Geoffrey Dyson
scénographie
Kym Staiff
lumière
Jean-Pierre Potvliege
costumes
Berivan Meyer

 

 



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