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Prochain spectacle

 

 

Une soirée de Délices et de Divertissements — Oscar Wilde

de John Gay

traduit de l’anglais par

Geoffrey Dyson et Antoinette Monod

 

du 20 février au 8 mars 2024

Pulloff théâtres — Lausanne

 

 

 

Une production

Théâtre Claque — Lausanne

 

Dans « Délices et divertissements », John Gay explore l’état d’âme et d’esprit d’Oscar Wilde quelques mois avant sa mort, lors de son exile en France. Plus de cent ans après sa disparition, le personnage d’Oscar Wilde continue à fasciner. Ses observations sur le monde et la société, faites dans la seconde moitié du XIXème siècle, se sont révélées remarquablement prémonitoires et pertinentes en ce début du XXIème siècle. Dans les œuvres de Wilde, les lecteurs ont un aperçu de sa maîtrise du langage, de sa capacité à exposer les hypocrisies sociétales et de son exploration de thèmes tels que l’identité, la classes sociales et la moralité. Parallèlement à son œuvre, le récit de la vie de Wilde, permet d’explorer les tensions entre l’individualisme et les attentes de la société, les conséquences de la non-conformité et les luttes auxquelles sont confrontées les personnes LGBTQ+ pendant une période de conservatisme accru.

Dans cette conférence spectacle imaginée par John Gay, Wilde fait le point sur son œuvre et l’impact de celle-ci sur la société victorienne. Il explore le phénomène de sa célébrité en tant que personnage culturel et intellectuel populaire (le premier du genre), et comment cette célébrité combinée à son orgueil a contribué à l’empêcher d’anticiper sa propre déchéance. Surtout il procède à ausculter son amour pour Lord Alfred Douglas (Bosie), et la trahison subséquente de Bosie. Enfin Wilde se résout à reconnaître chez Bosie « que sa haine de son père était bien plus forte que son amour pour moi ! »

»

 

 

 

John Gay (1924-2017)

Gay a commencé sa carrière en écrivant des épisodes pour des séries d’anthologies télévisées telles que Lux Video Theatre, Kraft Television Theatre et Goodyear Television Playhouse. Il fait ses débuts au cinéma en 1956 avec Run Silent, Run Deep. D’autres films incluent Separate Tables, Four Horsemen of the Apocalypse, The Courtship of Eddie’s Father, The Hallelujah Trail, No Way to Treat a Lady, Soldier Blue, Sometimes a Great Notion, and A Matter of Time.

Pour la télévision, Gay a adapté de nombreux classiques littéraires, dont The Red Badge of Courage, Captains Courageous, Les Misérables, A Tale of Two Cities, The Hunchback of Notre Dame, Ivanhoe, Uncle Tom’s Cabin et Around the World in 80 Days. Il a également écrit des films biographiques télévisés sur Howard Hughes, George Armstrong Custer, Caryl Chessman et Adolf Hitler ; des remakes sur petit écran de Dial M for Murder, Witness for the Prosecution, Inherit the Wind et Shadow of a Doubt; des adaptations des best-sellers Fatal Vision et Blind Faith de Joe McGinniss et The Burden of Proof de Scott Turow ; et le téléfilm A Piano for Mrs. Cimino avec Bette Davis.

Gay a également écrit la pièce solo Diversions and Delights , dans laquelle Oscar Wilde présente une conférence sur sa carrière à un public parisien en novembre 1899. Avec Vincent Price incarnant Wilde, la pièce a été créée à San Francisco en juillet 1977 et a tourné plus de 300 villes au cours des trois prochaines années.



 

 

 

Oscar Wilde

 



 

Intentions de mise en scène



 

Oscar Wilde est un personnage connu de tout le monde.

J’ai toujours en tête cette image de lui en costume trois pièces, assis sur un vieux fauteuil, la blancheur de sa peau contrastant avec la noirceur de sa chevelure, la raie au centre, le visage joufflu et une canne à la main. Dans le regard, un air de dire: « Je suis l’auteur du Portrait de Dorian Gray, c’est un chef d’oeuvre, et alors? ». Il passe rarement longtemps avant d’entendre à nouveau une de ses phrases bien senties, quelque part dans mon quotidien. L’art de l’aphorisme et de la phrase assassine.

Et c’est aux portes de sa mort qu’il apparaît dans ce texte de John Gay, que Geoff Dyson me propose de l’aider à diriger. Un Oscar Wilde, un acteur sur scène, au crépuscule de ses jours.

Deux parties. La première pour voir l’Oscar Wilde que l’on attend, le provocateur au phrasé si caractéristique, attaquant de toute part tous les sujets, des Américains jusqu’aux poètes anglais contemporains, en passant par la poésie, l’injustice, la sincérité chez les êtres humains et l’amour. Un humour corrosif et affûté comme on aime chez lui, une provocation redoutable, le premier des rockeurs (bien) avant que l’amplificateur à lampes soit inventé. Une sorte de stand-up, le moment de l’acteur humoriste.

Et en seconde partie, la véritable raison d’Oscar Wilde de paraître sur scène. Son retour de prison, le récit de son fameux procès contre le père de son amant, et la trahison de ce dernier, les années en geôle, la maladie, l’impossibilité d’écrire à nouveau. Le portrait d’Oscar Wilde se craquèle, se fissure de partout. Apparaît l’homme derrière le monstre qu’il a créé. Son verre d’absinthe terminé, c’est tout un monde qui disparaît. L’heure du théâtre, de l’homme derrière le masque.

Du portrait d’un homme, c’est aussi le portrait d’une époque. D’une époque et d’une culture où l’on écrivait des recueils de poésie pour percer dans la littérature. Et l’on écrivait pour le théâtre, vêtu de son plus beau tweed pour aller chercher le succès et la gloire. Un monde révolu, et pas si lointain, où l’homosexualité était une erreur de la nature. Aujourd’hui, on pense être enfin passé à autre chose. Et pourtant?

Reflet d’une fin de XIXè siècle houleuse pour Oscar Wilde, aux échos étonnants pour notre fin de premier quart de XXIè siècle mouvementé, il m’apparaît si pertinent de venir invoquer ce vieux monstre sacré du théâtre et de la littérature, pour le faire renaître de ses cendres le temps d’une représentation, lui donner l’opportunité de venir nous piquer de ses provocations redoutables, et nous émouvoir de son histoire terminée dans la misère parisienne, d’une maladie mal soignée lors de son passage en prison.

Oscar Wilde pourrait apparaître dans notre spectacle comme un vieux fantôme du passé, couvert de poussière et la respiration difficile après tant d’années passées dans les recoins d’un théâtre. Un fantôme d’une ère révolue qui reviendrait hanter nos lieux pour tenter de rétablir la vérité à son sujet. Car tout comme dans ses livres, Oscar Wilde a encore et toujours quelque chose à nous dire.

C’est son esprit et son humour si britannique qui me le rendent sympathique. Son arrogance et son narcissisme exaspèrent. Mais il est capable de l’écrire et de le dire d’une telle manière que cela devient presque amusant.Voilà le talent d’Oscar Wilde. Et John Gay le restitue avec sensibilité dans son Oscar Wilde, Une soirée de Délices et Divertissements — Oscar Wilde.

Humour, acidité et sensibilité, trois maîtres-mots pour un solo qui s’annonce épicé, sensible, hors du temps. Comme une respiration toute britannique avec l’auteur irlandais le plus connu au monde.

Je serais très heureux de pouvoir amener mon humour, ma sensibilité et mon regard dans ce travail pour que Geoff découvre son Oscar Wilde à lui, et trouve l’humeur, l’humour et la liberté que ce rôle peut lui offrir. Pour le plus grand bonheur du public.

Raphaël Vachoux



 

 

 

 

 

 

John Gay

Distribution

 

Oscar Wilde
Geoffrey Dyson



 

 

 

mise en scène
Raphaël Vachoux
scénographie
Kym Staiff
lumière
Jean-Pierre Potvliege
costumes
Berivan Meyer
relations publiques
Pierre Lang
 

 

 





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