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Prochains spectacles

 

Fureur

de Joanna Murray-Smith

 

du 7 au 26 janvier 2014 Pulloff théâtres — Lausanne

mardi, jeudi et samedi à 19h, mercredi et vendredi à 20h00,
dimanche à 18h, relâche le lundi. Représentation exceptionnelle lundi 13 janvier 19h, relâche exceptionelle jeudi 16 janvier

 

 

 

 

fureur

Fureur

de Joanna Murray-Smith

traduit de l'anglais par
Geoffrey Dyson
et
Antoinette Monod
Une production du Théâtre Claque — Lausanne

 

Lors d’un récent séjour en Australie, j’ai eu l’occasion de rencontrer enfin Joanna Murray-Smith, auteure qui me passionne depuis 1996. Nos discussions ont confirmé le pressentiment qui m’habitait déjà : Joanna Murray-Smith et moi-même sommes motivés par les même valeurs théâtrales : une recherche de jeu pur pour les comédiens et le traitement de thématiques contemporaines et sociales difficiles mais passionnantes. Elle m’a confié quatre de ses nouvelles pièces, parmi lesquelles j’ai choisi Fureur. Je suis une fois encore ébloui de voir comment Joanna Murray-Smith aborde de manière si quotidienne des thèmes d’actualité essentiels et en développe toute la complexité. Dans Fureur elle traite à la fois les illusions dont font preuve de nombreux parents à propos de leurs enfants adolescents, qu’ils voient tel qu’ils les veulent et non tels qu’ils sont. De la fureur de ces mêmes adolescents qui se trompent d’objectifs. D’un racisme latent que certains personnages assument alors que d’autres le nient. De l’incapacité de certaines communautés à coexister. De la confusion entre militantisme et terrorisme. Du problème générationnel entre l’idéalisme combattant des années 60 et 70, et le manque d’idéaux des jeunes d’aujourd’hui. Du fait qu’on est toujours rattrapé par la vérité même si on l’a cachée par culpabilité. Un des pivots centraux de la pièce est la profanation d’une mosquée et les évènements récents à travers tout l’occident de l’onze septembre à la votation sur les minarets nous rappellent l’urgence de traiter ce thème.

 

 

Joanna Murray-Smith sur Fureur

 

Les écrivains sont souvent les personnes les moins bien placées pour parler de leurs œuvres. Parfois, ça peut me prendre des années pour comprendre ce qui a déclenché telle pièce, d’où proviennent les thèmes qui l’ont construite et quelle est sa signification finale. Je suis actuellement plongée dans Fureur et les différents thèmes de la pièce me bousculent comme des courants marins. Je peux ressentir leur puissance, sans forcément comprendre ce qu’ils signifient. Ce dont je suis sûre, c’est qu’en fait, la pièce est traversée par une sorte d’énergie furieuse. Ses questions sont comme des flammes, toutes se bousculent pour arriver au cœur du drame : à quel point pouvons-nous contrôler nos enfants et à quel point nos enfants nous contrôlent-ils ? Qu’advient-il de la férocité de la jeunesse quand nous vieillissons ? Comment les enfants de militants se définissent-ils par rapport à leurs parents ? Le militantisme est-il un héritage ou est-ce un rite de passage qui appartient plus à la jeunesse elle-même qu’à des gènes ? Comment pouvons-nous pardonner à ceux qui commettent des actions terribles dans leur jeunesse? Est-ce le pardon qui rend une société civilisée ? Ou est-ce la détermination résolue de la mémoire, qui n’oublie jamais le passé, qui ne nous laisse jamais oublier, et qui maintient la justice en vie ? Au cœur de Fureur se raconte l’histoire d’une famille qui, au début de la pièce, croit en elle-même et en sa bonté. À la fin, cette foi est transplantée par la prise de conscience que la vérité gagne toujours et que la survie n’est pas tant une histoire de déguisement qu’un fait d’acceptation. J’espère que la pièce est en colère, obsédante, provocatrice, qu’elle brise le cœur tout en faisant rire. « Joanna Murray-Smith, Melbourne, le 7 septembre 2012.

 

Distribution

 

Alice Harper
Claude-Inga Barbey
Patrick Harper
Pierre Banderet
Joe Harper
Aidan Büchi
Warren
David Marchetto
Annie
Isabelle Bosson
Bob
Michel Demierre
Rebecca
Carole Schafroth


 

 

 

mise en scène
Geoffrey Dyson
scénographie
Kym Staiff
lumière
Jean-Pierre Potvliege
costumes
Berivan Meyer

 

 



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