Le Malentendu

d'Albert Camus
Compagnie Voeffray-Vouilloz
mise en scène Joseph E. Voeffray

du 5 au 24 mars 2013
jeu : Felipe Castro, Anne-Shlomit Deonna, Gilbert Divorne, Khany Hamdaoui, Anne Vouilloz

mise en scène : Joseph E. Voeffray
assistante à la mise en scène : Sofia Verdon
scénographie : Daniela Villaret
costumes : Sophie Haralambis
lumières : Jean-Pierre Potvliege
maquillage et coiffure : Johannita Mutter
technique et régie : Patrick Guex
administration : Claudine Corbaz

La modernité de la pièce tient au sentiment d’absurde qu’elle dégage. Elle s’ajoute en effet au Mythe de Sisyphe, à L’Étranger et à Caligula pour constituer l’ensemble des quatre ouvrages parus sous le signe de l’Absurde, de 1942 à 1944. L’auteur évoque ce fait divers dans L’Étranger et esquisse une ébauche en 1939 pour en terminer la première version en 1943; c’est durant la Seconde Guerre mondiale qu’il la compose. C’est sous l’Occupation qu’il la publie, en mai 1944, et qu’a lieu la première représentation, le mois suivant. Il retravaillera son texte à quelques reprises avant d’aboutir à la version définitive de 1958. Albert Camus note: «Sujet de la pièce. L’homme masqué. / Après un long voyage, il rentre chez lui masqué. Il le reste pendant toute la pièce. Pourquoi ? C’est le sujet. / Il se démasque à la fin. C’était pour rien. Pour voir sous un masque. Il serait resté longtemps ainsi. Il était heureux, si ce mot a un sens.» Dans le Malentendu, il y a une cascade de malentendus qui donne à cette tragédie moderne un aspect de roman noir ou de roman policier avec la présence insistante et spectatrice du Vieux sourd et presque muet. Curieuse métaphore de l’absurde et chaudron de la révolte manifestée par Martha, mais aussi irruption du hasard, du coup de dés.