Le marchand de Venise

jeu : Sandrine Girard, Darius Khetari, Romain Lagarde, Luca Secrest, Benjamin Knobil et en images, Marco Calamandrei, Domenico Carli, Miami Themo, Olivier Yglésia

adaptation et mise en scène : Benjamin Knobil
décor : Jean-Luc Taillefert
costumes : Diane Grosset
lumières : Laurent Nennig
son : Bernard Amaudruz
masques et maquillages : Viviane Lima
vidéo : Nicolas Meyer

Shakespeare
On ne présente plus Shakespeare, auteur de chefs d'œuvres touchant à l'universel avec humour et férocité. Etant moi-même la fois américain et d'origine juive, après trois années consacrées à l'écriture et aux textes contemporains, j'ai éprouvé le désir de monter ce grand texte « classique », cette tragi-comédie qui a gardé verdeur et ambiguïtés, à l'image de notre époque.

La pièce
Bassanio, ruiné, demande à son ami Antonio de lui prêter de l'argent pour séduire Portia, une riche héritière. Antonio se présente chez le Juif Shylock pour lui emprunter de l'argent contre intérêt alors qu'il n'a cessé de l'insulter publiquement à cause de la pratique Juive de l'usure. Shylock propose à Antonio un marché : il pourra se dédommager d'une livre de chair d'Antonio en cas de non remboursement. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige son dû. Mais l'habileté de Portia, déguisée en docteur de droit civil, confond Shylock et sauve Antonio. Shylock, ridiculisé, spolié, converti de force et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes triomphent, riches désinvoltes et sûrs de leur droits. Cette fable qui montre une société qui se corrompt avec ses propres valeurs ne pouvait que me plaire.