Les ravages de l'ennui chez les oursins

de et avec Laurent Flutsch
22 mai au 17 juin 2007
texte et jeu : Laurent Flutsch

mise en scène : Jean-Luc Barbezat
lumière : Alain Roche
costume : Annick Yannopoulos
illustrations : Karim Sauterel

Pour résumer, citons Aristote, pour qui «judicieusement insérée dans le texte, une citation ça fait toujours bien».

La pensée se divise en deux catégories:

a) la pensée en tant que plante à fleurs veloutées jaunes ou violettes et qui, tout comme l’endive, est non-comestible;

b) la pensée en tant qu’émanation du cerveau, sauf bien sûr chez le footballeur et Georges W. Bush.

Pour distinguer facilement ces deux formes de pensée, notons que la première se trouve dans un pot, alors que la seconde a souvent tendance à tourner autour.

Venons donc, non sans citer Heidegger pour qui «judicieusement insérée dans le discours, une citation ça fait toujours bien», au vif du sujet: outre l’angoissante question de l’ennui chez les oursins, le spectacle évoque les origines préhistoriques du phénomène policier, prouve l’existence de Dieu par l’étude des orteils et du moustique, explique le scandale du lapin en chocolat, établit l’influence de la rotation terrestre sur l’éléphant, souligne le caractère patriotique du cannabis, démontre l’impact géopolitique du cabas à commissions, met en garde contre la menace de l’endive, décrit les effets du feu rouge sur la santé mentale, précise la portée religieuse de l’éternuement, critique les choix existentiels du pingouin, aborde l’invention du casse-noix et bien d’autres problèmes fascinants, tout en dénonçant le requin-marteau, Darwin, le cervelas, le Petit Robert, l’anaconda ou le poil aux mollets, sans oublier les énumérations inutiles.

Pour résumer, le spectacle vise à éclairer le monde, la vie, les choses et le reste par une approche drôlement scientifique de divers sujets hors sujet.

Avec projections lumineuses.