Une heure avant la mort de mon frère

et

Avis aux intéressés

de Daniel Keene
Théâtre du projecteur
mise en scène de Jean-Gabriel Chobaz
du 18 mai au 6 juin 2010
jeu : Claudine Berthet, Fanny Pelichet, Gabriele Bazzichi & Stéphane Rentznik

mise en scène : Jean-Gabriel Chobaz
assistants à la mise en scène : Gabriele Bazzichi et Stéphane Rentznik
création lumière : Gazus Gagnebin
construction décor : Atelier Arrière-Scènes
peinture décor : Pitch Comment
maquilleuse : Nathalie Mouchnino
musique originale pour Une heure avant la mort … : Jérôme Baur
illustrations sonores pour Avis aux intéressés : Félix Bergeron
graphisme : Caroline Tedesco
régie : Denis Waldvogel

Une heure avant la mort de mon frère

Il me laisse marcher dans la cour. Tous les jours je marche dans la cour. Des fois je compte. Je compte mes pas.

Dans le parloir d’une prison, après des années de séparations, Sally rend une ultime visite à son frère condamné à être pendu. Un étrange lien, mêlé de rancœur, d’angoisse et de tendresse,
Unit ses deux êtres qui portent au plus profond d’eux-mêmes les stigmates d’une enfance brisée.
Un texte fort, violent, bouleversant, plongeant ses racines dans les méandres du déchirement intérieur, quand la carapace familiale craque de partout et que l’amour fait place à la haine.


Avis aux intéressés

Je veux que tu ailles dans l’eau tu te sentiras bien. C’est paisible dans l’eau. Tu te sentiras tiré par le courant …

Deux êtres : une mère, un fils adulte. Entre eux, un silence obligé. Le fils est handicapé mental et la mère n’éprouve pas le besoin de parler à son fils. La parole, pourtant, va naître d’une situation dramatique : la mère, âgée et malade, vient d’apprendre qu’elle n’en a plus que pour quelques mois. Qui va s’occuper de son fils ? Pauvre, brouillée avec ce qui lui reste de famille, vers où trouver aide et sollicitude ? Essayant d’organiser un avenir décent pour ce fils qu’elle n’a jamais quitté, la mère s’aperçoit bientôt à quel point tout secours extérieur est illusoire et la situation est sans issue. C’est au moment où il se trouve au bord du désespoir, qu’il réalise que leur interdépendance n’est pas un fardeau, mais, comme le dit Daniel Keene, «  la manifestation fragile de leur humanité, face au silence et à la mort ». Une sorte d’amour qui ne fera pas de miracles mais mettra à jour la vraie nature de leur relation.