Être Shakespeare

10 au 27 juin 2025

de Jonathon Bate
coproduction Théâtre Claque et Pulloff Théâtres

texte français : Antoinette Monod, Geoffrey Dyson
mise en scène : Raphaël Vachoux
scénographie : Kym Staiff
costume : Berivan Meyer
lumière : Jean-Pierre Potvliege

avec Geoffrey Dyson

« Shakespeare c’est le poète qui a créé le plus après Dieu », proclamait Alexandre Dumas. Lorsqu’il a feuilleté les œuvres complètes pour la première fois, le magnat hollywoodien Samuel Goldwyn a déclaré : « Fantastique ! Et tout cela a été écrit d’une seule plume ! »

Qui était donc William Shakespeare ? Il est né à Stratford-upon-Avon en 1564. À vingt-huit ans, il se rend à Londres, devient acteur et écrit une quarantaine de pièces de théâtre, deux longs poèmes et 154 sonnets. Il retourne à Stratford et meurt en 1616, aux alentours de son 52e anniversaire. Et c’est tout ? Comment un simple lycéen d’un Stratford rural a-t-il pu en savoir assez sur les cours et les rois pour écrire Hamlet et le Roi Lear, sur l’Italie pour écrire Le Marchand de Venise, sur la guerre pour écrire Henri V ? Où a-t-il puisé son vaste vocabulaire et ses connaissances ?

Jonathan Bate est professeur de littérature anglaise à Oxford et a été décrit par la New York Review of Books comme « l’un des plus grands spécialistes modernes de Shakespeare ». D’après les faits et les documents qui témoignent de la vie de Shakespeare, nos connaissances de la vie quotidienne à l’époque et sa connaissance profonde de l’œuvre de Shakespeare, il a tissé un spectacle fascinant sur le plus grand dramaturge de tous les temps.

American Princess

19 au 25 mai 2025
représentation exceptionnelle le lundi 19 mai à 19h

de Stéphane Albelda
Cie Hussard de Minuit

mise en scène : Stéphane Albelda
composition musicale : Loïc Vouillamoz
assistanat : Élisa Gaspoz
scénographie : Marie Papilloud
conception lumières : Baptiste Coutaz
conception vidéo : Guillaume Mayoraz
graphisme : Pauline Carron
administration : Frédéric Favre    ­­

avec Élise Agati, Erih Ahmetaj, Louane Flütsch,
Coralie Garcia, Jacques Métrailler et Loïc Vouillamoz

Née en 1970 à Portland, USA, Tonya Harding réalise le premier triple axel de l’histoire du patinage américain. Sa vie c’est le patin. Chez les Harding, on ne lit pas de livres, mais on dit souvent « fuck ». En 1994, six semaines avant les Jeux Olympiques de Lillehammer, son mari et son entourage sont accusés d’avoir frappé, avec une matraque, les genoux de sa belle et « fucking » rivale, Nancy Kerrigan, une fille bien, elle...

Tonya au FBI dit qu’elle n’en savait rien. Faux témoignage. La fédération la renvoie et annule ses titres. Depuis, elle a le visage du Mal pour toute l’Amérique vertueuse. Chronique douce-amère des années 80 à aujourd’hui, American Princess est un biopic drôle et improbable de l’Amérique profonde et de son « star-system » où les étoiles mal accrochées finissent leur course dans l’oubli. Juste derrière les décors.

on en parle

Wallister Zeitung "Surprise au Théâtre Indocile de Sion" [ici]
Le Nouvelliste "L’American Dream a une gueule de loser" [ici]

Comme ci (ou comme ça)

28 avril au 8 mai 2025
représentation exceptionnelle le lundi 28 avril à 19h

coproduction Syndicat d’Initiatives et Pulloff Théâtres

durée du spectacle : 1h10

avec : Pavel Jancik et Philippe Macasdar
accompagnés par J-M Abplanalp
lumière : Jean-Pierre Potvliege

Nous aurions pu réaliser notre projet comme ci, les circonstances de la vie veulent qu’il s’accomplisse comme ça. Pour des raisons de santé, Pierre Miserez a dû renoncer à participer à la création de « Épongez vos dettes, faites du théâtre ! ». Ce spectacle était porté par nous trois, fruit d’un compagnonnage au long cours ayant engendré un premier spectacle en 2021. Il n’était donc pas question de remplacer Pierre. Cependant, les éponges ni les dettes ne sont en mesure de combler notre soif de théâtre.

Que se passe-t-il dans un théâtre, une fois que le spectacle est terminé ? Que s’y joue-t-il, entre les représentations, la nuit ? Peut-être un peu de son âme, de son mystère et de sa mémoire. Dans ce temps, suspendu, à l’état pur, dans cette zone interdite, deux hommes vont se rencontrer, se mesurer, se révéler. La naissance, sans doute, d’une amitié.

Pavel Jancik et Philippe Macasdar

Réussir au théâtre sans la presse, sans les amis, ni les ennemis, sans première ni répétition générale, voilà le rêve.

Jules Renard

Emma, c’est moi !

1^er au 6 avril 2025

supplémentaire le dimanche 6 avril à 15H !

de Michel Voïta
Théâtre Adélie 2

durée du spectacle : 1h25

mise en scène : Michel Voïta
scénographie : Hervé Audibert

avec Noémie Kocher, Eloïse Pochon, Michel Voïta

D’un côté Gustave Flaubert, son extraordinaire verve, ses difficultés d’écriture, son égoïsme, ses flamboyances, ses crises d’épilepsie, sa ténacité hors du commun à produire son grand œuvre, sa misogynie, sa mauvaise foi, son amour longtemps irrépressible pour Louise, son conformisme bourgeois.

De l’autre côté, Louise Colet, une des plus belles femmes de Paris, poétesse prolixe admirée par Victor Hugo et par bien d’autres, détentrice de quatre prix de l’Académie, féministe revendiquée, amoureuse libre et volcanique avec ses amants Musset, Vigny, Victor Cousin, ses positions socialistes, ses plaintes, son amour jamais satisfait pour Flaubert qui reste cependant le plus important de sa vie, ses flamboyances, ses contradictions.

Et, entre eux deux, Emma Bovary.

De textes originaux en reconstitution épistolaire, cette adaptation théâtrale nous emmène dans la tourmente d’un amour passionné alors que se crée en filigrane une œuvre majeurede la littérature.

Emma, c’est moi ! questionne l’art, l’amour et la société d’un temps suffisamment proche du nôtre pour qu’il parvienne à nous interroger au plus intime et suffisamment éloigné pour que l’on mesure le chemin parcouru.

on en parle

Madame Bovary, c’est qui? [ici]

Le Test (Die Probe)

11 au 26 mars 2025

Dimanche 23.03.2025
Rencontre bord-plateau avec l’auteur Lukas Bärfuss et l’équipe artistique à l’issue de la représentation

de Lukas Bärfuss
coproduction Cie Les Célébrants et Pulloff Théâtres

durée du spectacle : 2h00

téléchargement programme [ici]

traduction : Johannes Honigmann
mise en scène : Cédric Dorier
collaboration artistique : Laure Hirsig
scénographie : Adrien Moretti
lumière : Christophe Forey
univers sonore : David Scrufari
costumes et masques : Irène Schlatter
maquillage et perruques : Katrine Zingg
presse, communication : Sandrine Galtier-Gauthey
direction de production : Marion Houriet - Minuit Pile, avec Loïc Kuttruff

avec Jacqueline Corpataux, René-Claude Emery, Denis Lavalou, Sabrina Martin, Raphaël Vachoux

Quel abruti tu fais ! Un test de paternité, qui t’a mis cette connerie en tête ?
Certainement pas moi.

Mon premier est un Homme politique en pleine campagne électorale;
Mon second est son Second arriviste qui brigue autant une place dans le futur gouvernement de son patron que celle du Fils légitime;
Mon troisième est un Fils de famille dont la lâcheté et le conformisme n’est guère apprécié par son père;
Ma quatrième est la Femme de l’Homme politique que son époux ennuie et qui se tient le plus loin possible de la vie familiale;
Ma cinquième est l’épouse aimante et parfaite du Fils;
Mon tout est un rejeton dont l’ADN va déclencher une tempête catastrophique.

Dans cette brillante photo de famille où le langage devenu scalpel et l’ironie toute proche, provoquent un humour acerbe, Lukas Bärfuss conjugue avec habileté l’intime et le politique et dresse un portrait au vitriol de la famille pour en montrer la lâcheté mais aussi la vulnérabilité face à l’épreuve et au doute.

Né à Thoune en 1971, Lukas Bärfuss est l’auteur de romans, de pièces de théâtre et de volumes d’essais. Son œuvre est couronnée par de nombreux prix. Il est membre de l’Académie allemande de littérature et réside à Zurich.

Soutiens : Etat de Vaud-Convention de subvention de durée déterminée 2022-2024, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pour-cent culturel Migros, Fondation Sandoz, Ernst Göhner Stiftung, Fondation Leenaards, Centre Patronal.

on en parle

Critique de Lydia Gabor, journaliste indépendante
Collaboratrice externe à la RTS [ici]

Le Test, l’ombre d’un doute [ici]

Erotikos Factory

texte et livret en français : Stéphane Albelda

4 au 16 février 2025

de Gérard Massini et Stéphane Albelda
coproduction Cie Théâtre du Projecteur et Pulloff Théâtres

durée du spectacle : 1h15

musique et direction musicale : Gérard Massini
mise en scène et scénographie : Jean Gabriel Chobaz
chorégraphie : Matthias Vaucher
lumières : Jérôme Vernez
assistante de mise en scène : Evelyne Knecht
univers sonore : Félix Bergeron
costumière : Scilla Ilardo
maquilleuse : Manux Olivet Pellegrin
vidéo : Patrick Guex
peinture et look scénographique : Violaine Knecht
accessoiriste : Antoinette Baira
régie son et lumière : Dorian Wolfcarius
graphiste : Vladislav Tschumi

avec : Sophie Chabert, soprano lyrique - Xavier Flabat, ténor lyrique - Gérard Massini, piano - Fanny Balestro, violoncelliste/danseuse et Arthur Campardon, comédien

Haniel, directeur d’Erotikos Factory, ange ou démiurge des univers virtuels, s’attelle à sa mission : créer un opéra autour du désir, à l’heure où le corps semble en exil, perdu dans un monde d’avatars, coupé de ses propres passions. Accompagné d’une soprano, d’un ténor et d’une violoncelliste-danseuse, il explore, à travers l’envoûtement de la musique, toutes les nuances du lien amoureux : le manque, la souffrance, la jouissance, la déchirure et la joie. Dans une jungle luxuriante, enneigée et étrange, « Eden » de la postmodernité, où le désir se programme au gré de fantasmes sans limites, pourront-ils retrouver le souffle (leur âme peut-être) qui, à une époque, pas si lointaine, animait le cœur et le corps ?

on en parle

ACCROCHAGES art & musique No 264 | Février 2025 [ici]

Critique de Lydia Gabor, journaliste indépendante
Collaboratrice externe à la RTS [ici]

essai de Marc Agron [ici]

Alain Kaufmann [ici]

Les robots et le démiurge [ici]

Trois versions de la vie

29 octobre au 10 novembre 2024

durée du spectacle : 1h20

mise en scène : Caroline Althaus
création sonore et musicale : Timothée Haller
création lumière et régie : Armand Pochon
ensemblière et costumes : Scilla Illardo

avec : Stéphane Rentznik, Paola Landolt,
Pierre Banderet, Florence Quartenoud

Qui n’a jamais cauchemardé cela : Soirée pantouflarde et débraillée dans un appartement désorganisé, car : Ouf la journée est enfin finie ! Mais … DING DONG ! La sonnette de l’entrée retentit … Les invités prévus pour le lendemain sont là, endimanchés, dans votre couloir !
« C’est une catastrophe.»

Oui, absolument. Une exquise soirée catastrophique entre deux couples ; dégoulinante d’ironie, d’Apéricubes et de biscuits un peu rances.
« Ça n’est pas très grave … assumons l’incident. »
Un vernis social et amoureux qui s’effrite.

Certes les personnages aigres et malmenés de la pièce de Reza se seraient sans doute contentés d’une seule mauvaise soirée … Tant pis pour eux ! Ils en auront trois. Trois fois dans l’arène - tout de même et encore - pour la même soirée absurde.
« C’est justement ça qui est excitant. L’intimité ordinaire. On ne peut pas toujours tenir son esprit dans les régions hautes. »
Mais voilà … où que l’on se place ; que l’on ait droit à une, deux ou trois versions …
On se retrouve quand même un peu l’arrière-train dans les ronces.
Non ?

on en parle

Critique de Lydia Gabor, journaliste indépendante
Collaboratrice externe à la RTS [ici]